Nature du titre
Les différentes natures de titres que l'on trouve en matière de la scripophilie sont renseignés ci-après, nous donnons également la description de chaque type.
Nous parlons successivement d'action, obligation, bon de caisse, script, warrant et de ce qui compose le titre, manteau avec ou sans cachet, coupon et talon.
Cliquez ci-après sur l'une des différentes natures de valeurs les plus courantes :
ou sur l'un des composants du titre :
Une action est un titre émis par une société en représentation d'une fraction de son capital pour attester d'un droit particulier de ses actionnaires.
Lors de la constitution de la société, les modalités de l'émission sont définies par les statuts : nombre de titres établi de manière à pouvoir répartir les parts proportionnellement aux apports des divers apporteurs, particularités destinées à organiser les partages des bénéfices ou les droits de vote, ... Exemples : action de jouissance, part bénéficiaire, part de fondateur....
Les 'actions de capital' ou 'ordinaires' mentionnent souvent une valeur nominale. Les termes 'Action' et 'Part' sont synonymes. Elles peuvent être 'au porteur' ou 'nominatives', celles-ci mentionnant le nom du propriétaire inscrit dans le registre des actionnaires de la société. Les actions au porteur peuvent se transmettre de la main à la main mais plus couramment par l'intermédiaire de banques. La plupart des actions sont émises par des Sociétés anonymes mais on rencontre parfois des actions ou parts de Sociétés Coopératives ou de Sociétés en Commandite par Actions.
Une obligation est un titre de créance d'une valeur définie avec précision, contrairement à l'action. C'est la reconnaissance d'un prêt fait à la société.
Les modalités de l'emprunt obligataire sont clairement précisées sur le document : date d'émission, montant de l'emprunt, taux d'intérêt, durée, valeur nominale de la coupure... Contrairement aux actions, les obligations peuvent être émises par toutes les sortes de pouvoirs publics. Obligation de la ville de Bruxelles, emprunt de 1932.
Un bon de caisse est un titre assimilable à une obligation mais d'une durée plus réduite, en général maximum 5 ans, et ne jouissant pas des mêmes privilèges ou protections. Bon de caisse émis par la ville de Bruxelles, emprunt de 1930
Un script est un mot extrait du jargon professionnel des boursiers et ne figurant pas dans la plupart des dictionnaires.
Il servait, entre autre, lors d'émission d'actions nouvelles de souscrire les titres restant à souscrire et permettait dès lors d'indemniser les droits non remis en souscription.
Le document qui le représente est généralement assez simple et n'offre pas grand d'intérêt en scriptophilie.
Un warrant, à l'origine, désigne un droit de propriété sur une marchandise en entrepôt. Ce document permet, entre-autre, de mettre en gage cette marchandise sans la déplacer de son lieu de stockage.
Pour les boursiers et de manière assez récente, ce terme désigne une option. Par exemple, le droit d'acheter un titre déterminé à un prix prédéfini et pendant une période restreinte. Le détournement de la définition originale peut sans doute provenir de la signification anglo-saxonne qui a pris le pas sur la définition française.
Au verso du manteau de certains titres, un extrait des statuts nous renseigne l’objet social, l’origine, les apports, le récapitulatif des émissions de titres...
Les actions et obligations sont généralement accompagnées d'une feuille de coupons destinés à encaisser les dividendes des sociétés ou les intérêts d'emprunt. Comme ceux-ci sont fixés conventionnellement, les coupons d'obligations mentionnent, outre le numéro, la date d'encaissement et le montant à toucher. Les coupons d'actions ou de parts pouvaient également être détachés pour servir de droits de souscription, d'attribution et de répartition de liquidation.
La feuille de coupons comporte souvent un "talon" qui est un coupon différent et souvent un peu plus grand. Il sert normalement à l'attribution d'une nouvelle feuille de coupons quand celle-ci est épuisée.
Souvent les titres sont affublés de cachets (estampilles) importants ou même disgracieux. Ils ont normalement été apposés dans le cas de modification aux statuts ou à la définition même du titre. Une "action privilégiée" peut devenir, par exemple "action ordinaire".